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Le pessaire ...mon nouveau partenaire sportif

Jeudi le 10 décembre 2020

Par : Annie Locat

 

Bonjour, 
je m'appelle Annie, et je suis la maman d'un bébé de 15 mois. Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui reste plutôt tabou et qui fait maintenant partie de ma vie de maman; le pessaire. 

Qu’est-ce que ça mange en hiver ça, un pessaire?!

Je suis, depuis peu, la propriétaire de ce qu’on appelle un pessaire. Un quoi!? Un pessaire? Qu’est-ce que ça mange en hiver un pessaire vous demandez-vous!

Un pessaire c’est une prothèse de silicone que l’on insert au niveau vaginal, afin d’aider avec la gestion des symptômes liés à un prolapsus.

Un quoi? 

Un prolapsus, il s’agit de la descente d’un ou de plusieurs organes dans le bassin à différent degré. Soit la vessie (cystocèle), le rectum (rectocèle), les intestins (entérocèle), ou bien l’utérus (hystérocèle) peuvent descendre vers le vagin. 

C’est simple, comme femme, eh bien…il y un espace…une cavité, dans laquelle les organes peuvent glisser : le vagin! Lorsque les organes glissent, changent de place dans le bassin ou la cavité abdominale, ils peuvent descendre un peu (grade 1), modérément (grade 2), grandement (grade 3) ou sévèrement (grade 4). C’est à ce moment que l’on vit des symptômes comme la perte d’urine à l’effort, perte de selle ou « salissure » (quand tu as l’impression de ne JAMAIS bien t’essuyer genre!), constipation, douleur au dos, lourdeur pelvienne… Les symptômes ne sont pas ressentis de la même manière chez les femmes, ni associés à la gravité d’une descente d’organes. 

Je suis donc propriétaire d’un pessaire. Eh oui,  j’ai des descentes de deux organes de grade 2 et je vis avec plusieurs symptômes depuis la naissance de mini. 

Comment tout ça est arrivé?

Petit retour en arrière. Juste avant que je tombe enceinte, j’ai complété un Spartan Trifecta. Pour celles qui ne connaissent pas, ce sont des courses à obstacles en montagne de 5, 15 ou 21 kilomètres environ. Bref, de grosses épreuves, qui demandent  beaucoup de préparations physique et mentale (surtout).  J’étais une athlète dans l’âme, je vivais dans la performance et j’avais abordé ma maternité de la même manière, me disant que mon entraînement serait un peu ralenti, ni plus, ni moins…oupelaye!

Dès le tout début de la grossesse j’ai eu des défis dans la pratique de mes sports (Crossfit et course à pied) qui n’étaient pas encore adaptés à ma grossesse et les changements du corps.. Mes abdos étaient d’acier et l’acier…c’est pas super pour faire de la place à mini qui grossit de semaine en semaine! J’ai donc fait appel très tôt à une physiothérapeute pour m’aider avec la gestion de la pression intra-abdominale afin d’éviter une ligne blanche mise un peu trop sous tension: ce phénomène du ventre en dôme. 

C’est aussi à ce moment-là que j’ai décidé de commencer à aller m’entraîner chez Bougeotte et Placotine.

J’ai eu une chance énorme de pouvoir rencontrer Marie-Soleil, propriétaire de la franchise de Montréal et kinésiologue et j’ai pu en apprendre plus que jamais sur la physionomie du corps féminin et sur l’importance de mettre mon esprit de performance sur pause. Durant une grossesse, ce n’est pas le moment pour repousser les limites de son corps, et surtout pas en soulevant des haltères au-dessus de ma tête à répétition. 

J’ai vécu de beaux moments sportifs durant ma grossesse. J’ai en effet complété un 10km sans douleur. Par contre, elle a été aussi teintée de défis: une grande perte de ma masse musculaire; un déchirement de mes abdominaux (ligne blanche) à ma 35e semaine. Et comme j'aime faire les choses en grand, mon accouchement s'est déroulé comme une Spartan Ultra Beast: mini a vu la lumière après plus de 34h de travail avec l’aide d’un épidurale d'urgence et l’utilisation de spatules. J’ai dû être hospitalisé durant plus de 6 jours pour complications.

À la suite de cela, j’ai mis plusieurs semaines à pouvoir marcher et dès que je m’en suis sentie capable, je me suis inscrite au cours Premier Pas de MamanTM  deux fois par semaine. Un certificat-cadeau reçu d’une amie à mon shower m’a permis de m’offrir ce cours  et, pas de rancune tout le monde au shower, mais c’est franchement le cadeau le plus utile que j’ai reçu.  D’ailleurs, si tu ne sais pas quoi donner à ton amie qui va devenir maman, que tu ne fais pas la différence entre une grenouillère et un cache-couche, ne cherche plus, offre-lui un certificat-cadeau de chez Bougeotte! 

J’ai ainsi tranquillement pu me remettre à travailler mes muscles endoloris, affaiblis aussi par l’épreuve physique que mon corps avait traversé dans la dernière année. Toute cette pression avait eu un effet sur la force de mes tissus et sur mon plancher pelvien.

J’ai été fâchée.

J’ai été découragée.

Je me suis remise en question (je n’aurais pas dû faire ceci, cela, etc.).

J’ai pleuré. Beaucoup. Pourquoi moi…pourquoi moi je n’ai pas d’amélioration.

Mais je n’ai jamais arrêté de continuer à faire mes exercices de physiothérapie, j’ai pris les cours recommandés par Bougeotte puis, j’ai sauté sur les cours en ligne lorsque la pandémie est venue nous faire son coucou.

J’ai persévéré.

Et j’ai enfin accepté de changer de perspective. D’essayer autre chose et de devenir la propriétaire de ce pessaire.

Alors maman, si tu te sens seule avec tes lourdeurs, si tu ne comprends pas pourquoi tu n’y arrive pas, toi, à faire des sauts alors que bébé a 11 mois…ne te sens pas seule. Dis-le à tes coachs chez Bougeotte, parles-en à ton médecin, ta physiothérapeute. Accorde toi le temps aussi.

Sur ce, je file m’entraîner et tester ma nouvelle acquisition!


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